Un doux parfum de rentrée

Il flotte comme un air de liberté retrouvée. L’ouverture ce mercredi du Swiss economic forum marque la reprise des grandes réunions d’affaires en Suisse, avec 1000 personnes présentes à Montreux pendant deux jours. Dans un autre registre, la Mostra de Venise, qui débute elle aussi aujourd’hui, sera le premier festival international majeur à retrouver son public depuis le début de la pandémie de coronavirus. Enfin ! Serait-on tenté de s’écrier après ces mois de paralysie, de fermetures et de peur qui ont laissé des traces durables dans la psyché collective. Cet agréable parfum de rentrée se diffuse alors que quelques bonnes nouvelles finissent par sortir. On savait la Suisse plus résistante que la plupart des autres économies développées, mais il est réjouissant de voir l’emploi reprendre chez son premier client, l’Allemagne. En Chine aussi, autre marché clé pour les exportateurs helvétiques, l’activité manufacturière se redresse, affichant son plus haut niveau depuis neuf ans. D’autres secteurs attendent avec impatience le retour à une vie (presque) normale. Les salles de spectacle ou les stades de foot notamment. Les regards se tournent donc une fois de plus vers Berne. Le Conseil fédéral doit rendre des décisions cruciales concernant les réunions de plus de 1000 personnes, et remettre un peu d’ordre entre les cantons.
Les fameuses mesures barrières, en priorité l’hygiène des mains, restent décisives. Cependant, les dernières statistiques sanitaires inspirent confiance. Le nombre d’hospitalisations reste très faible, les décès rares. Certes, les personnes touchées par le virus sont plus nombreuses, tout comme le nombre quotidien de tests. Mais la plupart des malades souffrent de symptômes légers. Autant d’éléments dont les parlementaires pourront tenir compte lorsqu’ils feront eux aussi leur rentrée la semaine prochaine lors de la session d’automne. Pour continuer de soutenir au mieux une économie toujours fragile. >>Lire aussi:  -Le grand entretien de François Hollande: "Le rôle du politique n'est pas de tout interdire"  - Swiss Economic Forum: deux jours, 900 décideurs