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Pour éviter un suicide économique collectif

ÉDITORIAL - Les nouvelles mesures contre le coronavirus décidées par le canton de Vaud sont de mauvais augures. Avec à la clef des faillites et du chômage extrêmement dommageables.

15 septembre 2020, 19h42
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Les autorités s’en défendent, mais tout semble se mettre en place pour conduire à un nouveau confinement. La semaine passée, le Conseil fédéral a décrété de nouvelles restrictions pour les voyageurs. Dès ce jeudi, le canton de Vaud restreindra un nombre significatif de libertés, comme celle des réunions privées de plus de 100 personnes. Bien sûr, le canton rattrape aussi son retard. Une mesure évidente, la fermeture des boîtes de nuit, avait été prise fin juillet déjà par Genève. A ce rythme cependant, c’est toute l’industrie de l’événementiel et du tourisme qui va succomber aux mesures prises pour lutter contre le coronavirus. Nombre de manifestations ont déjà jeté l’éponge, soit en annulant purement et simplement leur événement, soit en lui donnant une forme numérique. Pour sa part, la saison d’hiver s’annonce des plus périlleuses alors qu’elle joue un rôle cruciale dans la rentabilité de l’hôtellerie. Surtout, il apparaît que le critère du nombre de malades de la Covid-19 reste le principal instrument de guidage de la politique sanitaire et économique. Il faut le répéter: trop de responsables politiques et de médias créent un climat de peur en concentrant leur communication sur ce seul chiffre, négligeant la palette d’indicateurs à prendre en considération. Les malades? La plupart ne souffrent que de symptômes légers. Les hospitalisations? Leur nombre reste toujours sous contrôle. Les décès? Un seul ce mardi, et sept cas sur dix concernent des personnes de plus 80 ans. Les nouvelles contraintes ignorent les distorsions profondes qu’elles créent entre les secteurs d’activités. Elles provoquent des dommages bientôt irréversibles en termes de faillites d’entreprises et de chômage. Avant qu’il ne soit trop tard, il importe aux gouvernants de prendre des décisions difficiles d’arbitrage entre les bénéfices et les coûts globaux et non pas seulement sanitaires. Et éviter une sorte de suicide économique collectif. >>Lire aussi: Immigration européenne: pourquoi les PME romandes ont-elles changé d'avis?