19 novembre 2020, 16h58
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Pour tout investisseur, les dividendes jouent un rôle appréciable. Ils sont essentiels pour les fonds de prévoyance et les caisses de pension qui doivent produire des revenus récurrents afin de payer les rentes. Personne ne s’en plaindra évidemment. C’est bien pour cela que, ce jeudi, les actionnaires d’UBS réunis en assemblée générale extraordinaire ont voté le paiement de la seconde tranche du dividende 2019, la banque ayant étalé ces versements en raison de la crise Covid. On peut même se réjouir de cette décision qui intervient alors que les dividendes croissent régulièrement chez certaines entreprises, par exemple Nestlé, Roche, Novartis ou Geberit. Reflétant ainsi la progression dans la durée de leurs bénéfices et cash-flows.
S’ils sont légitimes, les dividendes ne priment pas forcément les autres moyens qu’a une entreprise d’utiliser ses bénéfices, à savoir les réinvestissements dans sa croissance organique, dans des acquisitions et des rachats d’actions. Les firmes qui créent le plus de valeur pour leurs actionnaires fidèles sont celles qui combinent efficacement ces différents éléments. Celles qui à la fois versent des dividendes, et dont l’action s’apprécie fortement à long terme, ce dernier élément étant la vraie clé pour accroître une fortune.
Les meilleures entreprises de la Bourse suisse suivent cette voie, laquelle revient pour l’investisseur à gagner sur deux tableaux. Il existe sur la scène internationale de rares cas où il n’y a eu aucun versement de dividende, mais une hausse nettement supérieure à la moyenne, même exceptionnelle, du cours de l’action au fil du temps. Tels Berkshire Hathaway, la société de Warren Buffett, ou le fabricant d’instruments de mesure et de précision Mettler Toledo, qui a son siège en Suisse, mais est cotée à la Bourse de New York.
En somme, le dividende n’est pas tout. Il ne suffit pas à enrichir l’actionnaire. C’est même lorsqu’il apparaît le plus alléchant sur le moment en termes de rendement qu’il faut parfois s’en méfier ! Car il doit demeurer fiable, ce qui ne va pas de soi, et son attrait peut être annihilé si le cours de l’action baisse durablement. En outre, le dividende est imposable, sauf pour des redistributions provenant des réserves issues d’apports de capital.