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La rente ou le capital? Un changement de paradigme est en cours

ÉDITORIAL - L'abaissement des prestations dans le deuxième pilier touche surtout les rentes. L'édito de Christian Affolter.

10 septembre 2020, 18h40
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Réformer la prévoyance pour enfin l’adapter à la réalité démographique est un numéro d’équilibriste difficile. Il faut absolument convaincre la population de la nécessité d’une révision à la baisse des prestations, surtout si elles sont consommées sous forme de rentes. Être transparent sur cette problématique devrait générer une certaine confiance dans la pérennité de nos trois piliers, surtout pour les générations futures. Mais à court terme, comme le rappelle le baromètre de la prévoyance Raiffeisen, cette démarche engendre une méfiance plus forte. Les statistiques le prouvent: plus de la moitié des retraités consomment désormais au moins une partie de leurs prestations sous forme de capital.

Face aux changements déjà annoncés ou potentiels, le retrait total de l’avoir vieillesse semble offrir le grand avantage d’une prestation bien définie. L’assuré obtient ce qu’il a cotisé. Il ne doit pas se préoccuper du taux de conversion, qui, mathématiquement, n’est rien d’autre que la clé de répartition de l’avoir du rentier sur sa durée de vie attendue. En revanche, c’est à lui de s’organiser pour ne pas épuiser son capital s’il vit très longtemps.

 Autre argument en défaveur des rentes, les baisses des taux de conversion qui sont déjà bien en cours, et bien souvent même en-dessous des 6,0% proposés dans la réforme du deuxième pilier actuellement en discussion. Cette situation met toujours plus les rentes en compétition avec le retrait du capital. Un impôt sur le revenu lourd fait encore plus pencher la balance en faveur du capital, qui n’est imposé que lors d’un retrait (et ensuite soumis à l’impôt sur la fortune, bien plus léger). >>Lire aussi: le retrait sous forme de capital gagne du terrain