29 octobre 2020, 19h59
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La démocratie ne sort certainement pas grandie des quatre années de la présidence Trump. Une grande partie de l’Europe espère voir son opposant démocrate Joe Biden emporter la présidence américaine lors du vote de la semaine prochaine.
Pourtant, vu de Suisse, le bilan économique de Donald Trump est loin d’être mauvais. Les discussions pour négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis ont eu lieu, alors que le sujet n’intéressait pas son prédécesseur Barack Obama. La Suisse a par ailleurs évité une nouvelle attaque contre sa place financière. Mieux encore, ses exportations vers le marché américain ont atteint un niveau record cette année. La campagne contre l’initiative de limitation de l’UDC avait fait émerger cette nouvelle réalité: les Etats-Unis sont devenus la première destination des exportations suisses, juste devant l’Allemagne, le grand partenaire historique.
Cette importance du marché américain s’inscrit toutefois dans un mouvement amorcé avant l’arrivée du républicain à la Maison Blanche. La tendance reflète la spectaculaire montée en puissance des industries pharmaceutiques et chimiques qui constituent le principal moteur des exportations suisses. Il résulte aussi de la dynamique de croissance des Etats-Unis, qui se sont relevés plus rapidement que l’Europe de la crise financière de 2008. Cette capacité de rebond reste leur marque de fabrique, quel que soit le président.
Au sein des organisations internationales à Genève, en revanche, le bilan de Donald Trump est certainement perçu différemment. Que l’on songe à l’Organisation mondiale de la santé, quittée par les Etats-Unis cet été, ou celle du commerce, paralysée par Washington. Joe Biden, s’il l’emporte, remettra-t-il de l’ordre dans la gouvernance du monde? Cela pourrait bien n’être qu’un vœu pieux.
D’une part, les Etats-Unis vont devoir se concentrer sur leurs problèmes domestiques, à commencer par la pandémie de coronavirus. Après une gestion calamiteuse de la première vague, celle de la deuxième pose de sérieux défis. D’autre part, un nouveau locataire à la Maison Blanche ne suffira pas à relancer la machine multilatérale. La guerre froide entamée par Donald Trump contre la Chine risque fort de continuer. Car nul ne s’attend à ce que Pékin n’infléchisse sa politique nationaliste et conquérante.
>>Lire aussi: une victoire démocrate serait favorable aux banques suisses et supportable pour la pharma
Pourtant, vu de Suisse, le bilan économique de Donald Trump est loin d’être mauvais. Les discussions pour négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis ont eu lieu, alors que le sujet n’intéressait pas son prédécesseur Barack Obama. La Suisse a par ailleurs évité une nouvelle attaque contre sa place financière. Mieux encore, ses exportations vers le marché américain ont atteint un niveau record cette année. La campagne contre l’initiative de limitation de l’UDC avait fait émerger cette nouvelle réalité: les Etats-Unis sont devenus la première destination des exportations suisses, juste devant l’Allemagne, le grand partenaire historique.
Cette importance du marché américain s’inscrit toutefois dans un mouvement amorcé avant l’arrivée du républicain à la Maison Blanche. La tendance reflète la spectaculaire montée en puissance des industries pharmaceutiques et chimiques qui constituent le principal moteur des exportations suisses. Il résulte aussi de la dynamique de croissance des Etats-Unis, qui se sont relevés plus rapidement que l’Europe de la crise financière de 2008. Cette capacité de rebond reste leur marque de fabrique, quel que soit le président.
Au sein des organisations internationales à Genève, en revanche, le bilan de Donald Trump est certainement perçu différemment. Que l’on songe à l’Organisation mondiale de la santé, quittée par les Etats-Unis cet été, ou celle du commerce, paralysée par Washington. Joe Biden, s’il l’emporte, remettra-t-il de l’ordre dans la gouvernance du monde? Cela pourrait bien n’être qu’un vœu pieux.
D’une part, les Etats-Unis vont devoir se concentrer sur leurs problèmes domestiques, à commencer par la pandémie de coronavirus. Après une gestion calamiteuse de la première vague, celle de la deuxième pose de sérieux défis. D’autre part, un nouveau locataire à la Maison Blanche ne suffira pas à relancer la machine multilatérale. La guerre froide entamée par Donald Trump contre la Chine risque fort de continuer. Car nul ne s’attend à ce que Pékin n’infléchisse sa politique nationaliste et conquérante.
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