22 octobre 2020, 19h11
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Une certaine panique s’empare de la Suisse alors qu’elle avait réagi avec tant de calme en mars. Les responsables font part de leur surprise face à la progression «exponentielle» des cas positifs de Covid-19. Cependant, hier encore, ils ont jugé bon d’attendre encore presque une semaine avant d’annoncer des mesures coordonnées à l’échelle du pays. Le désordre cantonal peut donc continuer, après avoir vu le Valais passer du rang de paria à celui de modèle en quelques heures…
Il paraît malgré tout acquis que de nouvelles restrictions seront imposées. Le pire serait alors que cette panique conduise au même confinement que celui décrété au printemps. Les autorités politiques promettent qu’elles ne le souhaitent pas, mais il est permis de douter de leur capacité à y parvenir, ou à y résister. Le paradoxe est que nous savons pourtant beaucoup mieux comment répondre à la crise. Sanitairement et économiquement.
Sanitairement, la limitation des contacts et le lavage fréquent des mains apportent la meilleure protection, comme le répètent les spécialistes. Hélas, la question sur le port du masque continue de dominer les discussions.
Economiquement, l’expérience du premier semestre a été très riche d’enseignements sur la capacité des secteurs à résister, ou pas, à une telle crise. La bonne nouvelle fut que l’économie a mieux résisté qu’attendu. La réponse au confinement d’un nouveau type qui se prépare devrait donc pouvoir être plus rapide et ciblée. Tant au niveau cantonal que fédéral. Il importe d’envoyer rapidement des messages de confiance à la restauration, au tourisme, à la culture ou encore au sport. Sans oublier, cette fois, les indépendants. Et enfin d’accompagner les entreprises qui ne peuvent fonctionner à distance, seulement 40% des employés en Suisse pouvant réellement travailler chez eux.