L’Etat se met hors la loi

La lutte contre le blanchiment constitue une belle occasion, gâchée par la Suisse, de se défaire de son image de refuge d’escrocs. Avec sa loi la plus sévère du monde, la Suisse pouvait démontrer prendre la chose sérieusement en main. Mais les hic et les couacs enregistrés dans son application font que l’exercice risque d’arriver à fins contraires. On ne doute pas de Kaspar Villiger et de sa bonne volonté, mais son honnêteté le pousse à faire trop confiance aux autres et à leurs promesse. Les so...