Les enfants-soldats de Lakka veulent fuir l’horreur de la guerre

C’est une plage paradisiaque avec des cris d’enfants qui s’ébrouent dans la mer bleue devant une grande bâtisse de bois aux larges terrasses peintes en vert. Assis au premier étage, un adolescent, rit. «Moi, je n’ai pas tué. Mais j’ai coupé des mains. On m’a ordonné de le faire». Abou dit avoir 17 ans, il en parait 13 ou 14. A ses côtés, le père Joseph Bertone, le missionnaire italien qui gère le centre Saint Michael de Lakka (15 km au sud de Freetown), où sont accueillis quelque 150 enfants de ...