Il faut tuer le démon protectionniste

L’échec de la conférence de Cancún est inquiétant, non pas parce qu’il retarde gravement les objectifs de Doha mais parce qu’il est le révélateur d’une tragique hypocrisie. Celle des pays développés qui, sous la pression de leur opinion publique gavée par des médias qui rêvent d’une revanche sur la solidité historique du capitalisme, n’ont pas su affronter leurs responsabilités. Car, comme le montre une récente étude de la Banque mondiale, la poursuite du processus de libéralisation des échanges...